Abeille ou bourdon : faites la différence !

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Rédigé par Marie-Cécile
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Abeille et bourdon sont tous deux ailés, vêtus de jaune et noir, petits, velus et bourdonnants. Alors comment faire pour différencier ces insectes volants de la famille des hyménoptères lorsque les beaux jours sont venus et qu’ils virevoltent joyeusement dans nos jardins ? Abeille ou bourdon ? Réponse dans cet article !

L’abeille domestique, la productrice de miel

En France, il existe quelque 900 espèces d’abeilles sauvages et solitaires et une seule espèce d’abeille à miel : l’abeille domestique ou Apis mellifera. Celle qui mesure entre 1,1 et 1,3 cm (excepté la reine pouvant atteindre 2 cm) ne vit que pour sa colonie… et le nectar et le pollen des fleurs !

Dans la ruche, qu’elles peuplent par milliers, chacune d’entre elles a un métier bien précis : l’ouvrière, la nourrice, l’architecte, l’éclaireuse, la ventileuse, la gardienne ou bien encore, la butineuse. La reine, elle, est la pondeuse en chef et s’occupe également de gérer et réguler les activités de sa précieuse colonie. Contrairement aux autres abeilles, elle ne collecte ni pollen ni cire.

De manière générale, l’abeille est de nature défensive. Toutefois, gare aux piqûres si elle sent que son nid ou ses congénères sont en danger.

Le bourdon, le roi de la pollinisation

Tout comme l’abeille (dont il n’est pas le mâle comme on le pense souvent à tort), le bourdon est un insecte social qui vit en communauté… et possède le même régime alimentaire ! En effet, il fabrique et se nourrit de petites quantités d’un miel unique dont il s’alimente. Ce pollinisateur par excellence passe la majorité de son temps à butiner et à aspirer le nectar des fleurs des parcs et jardins.

Un peu plus grand et gros que l’abeille, le bourdon terrestre possède un corps robuste au thorax velu couvert de poils noir et jaune. Il a ainsi la capacité de transporter une grande quantité de pollen de fleurs en fleurs. De plus, ses poils se chargent d’électricité statique au moindre frottement, ce qui fait qu’ils attirent et retiennent encore mieux les grains de pollen que les abeilles. Après avoir butiné, le bourdon va entreposer le nectar et le pollen qu’il aura récoltés dans son nid,  une grosse cellule toute ronde, appelée dans le jargon des apiculteurs « pot de miel ».

On reconnaît également le bourdon au son qu’il émet en vol (aussi bruyant que celui du frelon). Pour autant, il est inoffensif ou presque !

Le bourdon a l’âme d’un pacifiste et ne sort en effet son dard que par simple auto-défense. D’ailleurs, seule la femelle bourdon en possède un et est capable de piquer. Contrairement à l’abeille domestique, lorsqu’elle pique, son dard ne s’arrache pas de son abdomen.

Le faux bourdon, le mâle de l’abeille

Abeille ou bourdon ? Issu d’un œuf non fécondé, le faux bourdon est une abeille mâle qui n’a aucun lien de parenté avec le bourdon.

Plus grand (1,8 cm), plus rond et plus gros que ses colocataires abeilles, le faux bourdon ne possède toutefois pas d’aiguillon pour piquer et est donc incapable de se défendre.

Il ne participe pas non plus aux activités de la ruche. Son seul et unique rôle : sortir et aller féconder une jeune reine vierge lors du vol nuptial.

Ne sachant pas butiner de par sa petite langue, le faux bourdon est incapable de s’alimenter seul et doit quémander sa nourriture auprès des ouvrières ou chaparder du miel dans les ruches (les apiculteurs les retrouvent ainsi parfois pris aux pièges). Ce mal aimé est souvent le premier sacrifié en cas de problème alimentaire dans les colonies d’abeilles.


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