Le Moyen Âge, période de développement de l’apiculture
Depuis la Préhistoire et jusqu’à cette époque, le miel était pris directement dans les essaims sauvages en forêt sans que l’on se préoccupe du sort des abeilles. En effet, à l’époque, les forêts étant très étendues et les abeilles nombreuses, les Hommes se soucient peu de leur devenir.
Petit à petit, la pratique de l’apiculture s’est mise en place et les méthodes de récoltes se sont perfectionnées.
L’élevage de ce que l’on appelle les “mouches à miel” se développe particulièrement dans les monastères et dans les communautés paysannes, car les ressources qui en découlent sont très recherchées.
Les produits de la ruche : des ressources précieuses
À cette époque, le miel et la cire constituent des ressources de grandes valeurs. Le miel est la seule source sucrée connue puisque la canne à sucre n’a pas encore été découverte. C’est donc une source non négligeable d’énergie pour les paysans, surtout que ce produit se conserve parfaitement.
De plus, le miel est l’ingrédient indispensable à la fabrication des hydromels et des bochets, boissons fermentées très populaires à l’époque.
La cire est un matériau qui intéresse particulièrement l’Église, car elle sert à la confection des cierges, nécessaires au besoin du culte.
Un impôt spécial : l’abeillage
Les produits de la ruche étant de grandes valeurs, les seigneurs féodaux souhaitent en profiter et en tirer des revenus. Les rois, les seigneurs locaux et les abbés mettent alors en place un nouvel impôt : l’abeillage.
Cet impôt en nature réserve à chaque seigneur une large part de la récolte de miel et de cire issue des ruches de ses vassaux. Ce droit lui donnait aussi la propriété des abeilles éparses et les essaims non poursuivis.