Petit tour d’horizon des différents équipements que doivent porter François et Michael pour se rendre aux ruchers en toute sécurité. Notre Paulette veille minutieusement à ce que tout soit impeccable !
L’apiculteur doit se protéger contre les piqûres, même s’il n’est pas sensible ou s’il pense être à l’abri des piqûres. On ne peut pas et on ne doit pas être certain de l’être. Aucun apiculteur ou presque, sauf pour des opérations simples et ponctuelles, ne se permet de visiter ses ruches sans un équipement minimum. Même en voiture avec des abeilles, il faut prendre des précautions et porter un équipement.
On distingue 4 types d’habits, du plus complet au plus simple :
– la combinaison intégrale
– le blouson avec voile
– la vareuse
– le voile de type américain
Par blouson, on entend une vareuse avec fermeture éclair. La combinaison intégrale doit être portée avec des bottes ou des chaussures montantes. Les élastiques aux poignets complètent la protection.
Le plus simple est le voile de type américain. Il est semi-rigide avec un filet à mailles serrées.
Il faut également utiliser des gants avec manchette en coton et doublés à l’intérieur.
Avec tout ça, nos chers apiculteurs peuvent visiter toutes nos petites amies dans leurs ruches en toute sécurité !
Cette semaine au Domaine Apicole de Chezelles, beaucoup de monde dans les ruches comme tout autour d’elles d’ailleurs !
Nous avons reçu la visite de plusieurs classes, notamment celle du Collège Sainte Solange de Châteauroux.
Tous ces collègiens curieux et avides d’informations apicoles !!!!
Ils ont revêtu l’habit de travail obligatoire pour voire évoluer les abeilles dans leur milieu et surtout pour éviter les piqûres de ces gentilles petites bêtes. Et ont suivi Paulette et Marie-Cécile, qui elles ont passé leur habit de professeur.
Revenus à la miellerie, ils n’ont pu s’empêcher de goûter au délicieux miel qui venait juste d’être extrait.
Les visites se sont déroulées merveilleusement bien, dans le calme et la bonne humeur, et tous sont repartis ravis et des « abeilles »…..oups ! des étoiles plein les yeux.
Dans une ruche bien organisée, la rigueur et l’harmonie sont nécessaires. Des dizaines de milliers d’abeilles composent cette usine en perpétuel mouvement et toutes collaborent avec efficacité dans un même but : assurer la pérennité de la ruche.
CONCEPTION
Chacun des rayons de la ruche est composé d’alvéoles juxtaposées. Leur forme hexagonale, est celle qui nécessite le moins de cire pour la construction, permet de stocker le plus de volume dans un minimum d’espace et offre une résistance maximale. Au centre du rayon, les nourrices veillent sur le couvain.
COMMUNICATION
Les abeilles se transmettent de la nourriture par trophallaxie : celle qui désire du nectar place une antenne dans les mandibules d’une consœur et tend la langue. Celle-ci régurgite le liquide. C’est de cette façon que s’effectue peu à peu le processus de digestion des sucres. Et aussi de cette façon que se délivrent les messages, grâce aux contacts antennaires et aux phéromones contenues dans la salive. D’abeille en abeille, la Reine peut ainsi inhiber le développement des ovaires aux ouvrières.
Petite leçon d’anatomie au Domaine Apicole de Chezelles avec nos professeurs Paulette et Maurice.
Le corps de l’abeille se divise en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen.
L’abdomen
Il est relié au thorax par un pétiole aussi fin que celui de la guêpe. Ce pétiole est caché par de nombreux poils. Fourchus et duveteux, ces derniers font de l’abeille une excellente pollinisatrice. De plus, leur nombre, lui permette de se réchauffer et donc de réchauffer la grappe d’abeilles, qui peut se maintenir à l’extérieur à 10° C au minimum. Le pétiole, dernier anneau de l’abdomen, est soudé au thorax.
Le thorax
Il est relié à la tête par le cou aux puissants muscles qui donnent à la tête une mobilité exceptionnelle.
La tête
Elle présente de gros yeux qui prédominent surtout chez le mâle et qui sont composés de trois ocelles. Ces derniers apprécient surtout la luminosité et viennent compléter les qualités visuelles spécifiques de l’abeille.
Leur vue est très performante et adaptée à leur activité de butineuse. Les antennes forment le 2e organe de détection, particulièrement sensible à la température, au gaz carbonique et aux odeurs en général, qui vont leur servir de guide.
LA MORPHOLOGIE DE L’ABEILLE
1. antennes – 2. probocis et langue – 3. glandes hypopharyngiennes – 4. glandes mandibulaires – 5. glandes labiales – 6. bouche et mandibules – 7. oesophage – 8. jabot – 9. proventricule et ses 4 soupapes – 10. ventricule et tube de Malpighi – 11. intestin – 12. rectum – 13. aiguillon – 14. glandes Koschevnikov et Dufour – 15. réservoir à venin – 16. glande alcaline – 17. glandes de Nasanov – 18. quatorze stigmates (orifices de respiration) – 19. ocelles – 20. poils crochus – 21. deux paires d’ailes crochetées – 22. ostioles – 23. ventricules – 24. tergites – 25. glandes cirières -26. stermites – 27. 1e paire de pattes – 28. 2e paire de pattes – 29. 3e paire de pattes – 30. muscles alaires
Une légende transmise par des Prêtres Mayas, dit que c’est grâce à une princesse que leurs abeilles sacrées portent maintenant le nom de Mélipona.
Savez-vous que de nombreuses espèces de Méliponas existent vraiment ? et que comme dans notre histoire, certaines ont de beaux yeux bleus et ne piquent pas ? Elles n’ont pas de dard.
De nos jours, quelques 4000 espèces de la tribu des Méliponini (terme biologique) sont répertoriées autour de la planête parmi lesquelles 60 sont au Mexique.
Quelques-unes (2 ou 3) sont encore aujourd’hui utilisées pour l’élevage.
Trois genres ont été définis par nos scientifiques :
– les Méliponas, qui ne font pas de cellule royale,
– les Trigonas, qui font des cellules royales,
– les Lestrimelittas qui ne possèdent pas de corbeille à pollen aux pattes postérieures.
Cette légende parle de sous-espèces qui se trouvent en Amérique Centrale et sur les îles environnantes. Melipona Beecheii en est le nom scientifique. C’est elle, la véritable abeille sacrée des Mayas.
Elle a une dimension très proche de celle de nos abeilles européénnes, légèrement plus petite d’un millimètre, et donc un peu plus légère (0.085 gr).
Il en faut + ou – 12000 pour faire un kilo de miel.
Dans chaque essaim, il n’y a qu’une seule Reine, qui a les yeux noirs.
Une fois fécondée, elle pond des oeufs toute la journée. Elle vit et travaille en harmonie avec le reste des abeilles, qu’elles soient ouvrières ou mâles.
La population d’une ruche peut être variable, de 400 abeilles pour un tout jeune essaim, à plusieurs dizaines de milliers pour une grosse colonie.
Leur nid a vraiment la forme d’une pyramide. Elles stockent le miel et le pollen dans des sortes de jarres, à côté de leur couvain.
Chaque ruche produit entre 3 et 10 kg de miel par an. Il est délicieux et très bons pour la santé. Encore aujourd’hui, les mayas s’en servent surtout comme médicament.
(informations tirées du livre « Mélipona, la princesse Maya », aux éditions Baroch)
Drôle d’expression que « le vol nuptial de la Reine », n’est-ce pas ?
C’est le phénomène que l’on va bientôt pouvoir observer au Domaine Apicole de Chezelles.
Voici comment cela se passe…
Il faut savoir avant tout, que la Reine possède à sa naissance des milliers et des milliers d’œufs. La gelée royale dont elle a été déjà nourrie, l’a dotée d’un potentiel sexuel et reproductif incroyable. Cependant ses œufs ne sont pas fécondés, et il va falloir l’intervention d’un mâle, ou plutôt de 3000 mâles ! La Reine va faire elle-même sa sélection, en choisissant les plus forts et endurants.
Environ une semaine après sa naissance, la Reine va effectuer son « vol nuptial ». Elle va d’abord pousser des cris stridents pour avertir les mâles qu’elle va effectuer son vol. Grâce à la gelée royale, elle va grimper comme une fusée à plus de 20 mètres dans les airs.
Tous les mâles de la ruche, très excités, vont se lancer à sa poursuite. Seuls les plus véloces vont parvenir à s’accoupler avec elle, ce qui leur vaudra de retomber au sol totalement épuisés !
La Reine, une fois sa spermathèque remplie, rentrera à la ruche, pour n’en sortir qu’en cas d’essaimage.
Nous voici absorbés par une leçon très intéressante, donnée par notre cher professeur Maurice MARY, depuis les bancs du Domaine Apicole de Chezelles !
1) la fleur secrète un liquide sucré : le nectar.
2) les butineuses (éclaireuses) partent à la recherche du nectar des fleurs en explorant un périmètre de 5 km.
3) dès qu’elles trouvent un gisement, elles prélèvent un échantillon, le ramènent à la ruche et le font goûter à d’autres butineuses. Leur danse indique l’endroit du gisement par rapport au soleil. Continuer la lecture de « De la fleur à la ruche »
Très friands de desserts et de miel bien sûr, Paulette et Maurice Mary nous font partager une gourmandise qui ravira petits et grands ! Attention : commencez à vous mettre aux fourneaux 4 heures avant de servir.
La neige va bientôt recouvrir les campagnes alentours, propice à de longues balades et à des batailles de boules de neige. En y regardant bien, on pourra aussi trouver ça et là des perce-neige, comme Marie-Cécile lors de sa balade dominicale.
D’ailleurs dit-on « un » perce-neige ou « une » perce-neige ? Les avis sont partagés et l’utilisation des deux genres est tolérée.
Les abeilles en tout cas elles ne se posent pas la question, du moment qu’elles ont de quoi butiner, et c’est le cas avec des perce-neige.
Bien sûr les récoltes sont minuscules et encore faut-il que les abeilles butinent déjà, mais ce premier nectar de la saison leur permet parfois de rédemmarrer le couvain dans la ruche.
Le nectar est très important, d’autant que si toutes les fleurs offrent du pollen, par définition, toutes les fleurs n’offrent pas de nectar.
Essayons de jouer un peu ! Connaissez-vous des fleurs qui n’offrent pas de pollen ?
Oui, il y a la rose. Il existe du miel à la rose, obtenu par macération, mais si vous entendez quelqu’un employer l’expression « miel de rose », ce n’est pas approprié.
Ensuite…. oui il y a le forsythia. Cela dit il y a aussi des fleurs qui sont riches ou très pauvres en nectar selon les variétés. Par exemple, certaines fleurs de pommiers sont très riches, alors que d’autres n’en offrent quasiment pas, tout comme les tournesols.
Parmi les fleurs extrêment riches en nectar, il y a la fleur de molêne, que l’on appelle aussi le bouillon blanc. Ce sont des espèces de longues hampes jaunes que l’on voit au bord des chemins.
Il y a aussi des fleurs riches en nectar auxquelles les abeilles ne peuvent pas accéder. Comme par exemple le buddleia que préfèrent les papillons, ou le lilas. La langue des abeilles est tout simplement trop courte pour arriver au fond des petites fleurs où se trouve le nectar. Les papillons eux sont pourvus d’une langue plus longue.
Il y a des situations parfois amusantes. Par exemple pour certaines fleurs, les abeilles ont besoin de compères. Prenez la tulipe, le resserrement des pétales fait que l’abeille à beaucoup de mal à aller au fond la fleur et d’ailleurs elle ne s’y risque pas. En revanche les gros bourdons de type bombus, arrivent à percer la base des tulipes pour y prélever directement le nectar. Une fois le trou formé, les abeilles, malines, pourront aller s’y goinfrer à leur tour. Le même phénomène se produit avec les grosses pervenches, les violettes, et autres fleurs précoces.
Avec les violettes, la stratégie est perfectionnée. ces magnifiques fleurs regorgent de nectar, mais ce dernier est logé dans le pétale inférieur. En fait, le nectar se trouve dans ce que l’on appelle l’éperon du pétale inférieur. Et pas question pour les abeilles de pouvoir percer cette solide forteresse. Ce sont une fois de plus les gros bourdons qui ouvrent une brêche dans l’éperon, et ainsi ouvrent une voie royale à nos petites amies.