Nous voici absorbés par une leçon très intéressante, donnée par notre cher professeur Maurice MARY, depuis les bancs du Domaine Apicole de Chezelles !
1) la fleur secrète un liquide sucré : le nectar.
2) les butineuses (éclaireuses) partent à la recherche du nectar des fleurs en explorant un périmètre de 5 km.
3) dès qu’elles trouvent un gisement, elles prélèvent un échantillon, le ramènent à la ruche et le font goûter à d’autres butineuses. Leur danse indique l’endroit du gisement par rapport au soleil. Continuer la lecture de « De la fleur à la ruche »
Pas de bourdonnement à l’horizon, pas de vol en rase motte de nos amies les abeilles….
Normal, c’est la période où elles se reposent le plus. Il faut dire que sa Majesté la Reine ne pond plus depuis un petit bout de temps, il n’y a donc pas de couvin à nourrir.
La ruche est bien protégée par la propolis, et les abeilles d’hiver se contentent de faire « la boule » ou « la grappe » pour maintenir la température de la ruche. Tout cela consomme assez peu d’énergie, une bonne ruche n’a guère besoin que d’un kilo de miel par mois en ce moment. C’est un peu le contraire de nous les humains !
Cela dit, à partir du solstice d’hiver, en décembre, les abeilles noteront que les jours commencent à rallonger à nouveau et elles savent bien qu’au bout de tout ça il y a le printemps, les nouvelles miellées et bien sûr, de nouvelles jeunes abeilles à nourrir.
Toutes ces promesses qui se matérialisent déjà dans la ruche, c’est formidable.
Nous prenons bien soin d’elles bien entendu, même en cette période. Car tout peut arriver, avec les intempéries mais les garçons du Domaine Apicole sont vigiants. Ils multiplient les visites de contrôle, aidés par Paulette et Maurice qui en profitent pour se balader un peu.
Ces messieurs veillent aux conséquences des intempéries ou de grands vents qui auraient pu faire basculer le toit des ruches. Il faut aussi remettre un mélange de miel et de pollen aux abeilles qui se sont fait voler leur miel par d’autres animaux. Et en cas de gel sévère, suivi par un grand soleil, il faut veiller à ce que les abeilles qui s’aventureraient hors de la ruche pour faire « un peu de bronzage », ne se gèlent pas les pattes sur le sol glacial. Pour cela, on place un peu de paille sur le sol, c’est très efficace !
Elles méritent bien un peu de vacances, pour tous les bons produits qu’elles nous offrent.
Parlons un peu des photos du Domaine Apicole de Chezelles…
Vous le savez sans doute, les conditions d’éclairage sont très importantes quand vous voulez faire des photos en plein air et si ça change à tout bout de champs, il faut sans cesse refaire les réglages. Un nuage et zou, il faut tout re-régler, ou attendre qu’il s’en aille. Vous me direz que l’on peut aussi utiliser son appareil en mode « automatique » comme tout un chacun (c’est ce que je fais !) mais quand on veut faire les choses dans les règles de l’art, comme Maurice Mary, pas question de céder à ces facilités. Alors voilà, on bidouille l’ouverture, la vitesse, le diaphragme, la netteté et plein d’autres choses auxquelles, entre nous, je ne comprends pas grand chose. Mais quand je vois le résultat sur les superbes photographies d’abeilles et de fleurs de Maurice, eh bien, je me dis que ça en vaut la peine de ce donner tout ce mal.
La saison de la bruyère se termine au Domaine Apicole de Chezelles et nous commençons à faire les visites de contrôle des ruches. C’est que certains ennemis des abeilles montrent le bout de leur nez en septembre ! Il y a par exemple le sphinx, ce très gros papillon très impressionnant que nous connaissons bien. Il fait parfois peur mais il est inoffensif. Inoffensif ? Oui, mais il a un gros défaut, il ADORE le miel. Oui, oui, comme nous, on ne peut donc pas lui donner tort. Le problème, c’est qu’il n’hésite pas à s’introduire dans les ruches pour venir se goinfrer, à l’aide de sa trompe très efficace. Et le pire, c’est que souvent, les abeilles le laissent faire, ou en tout cas ne réagissent pas assez rapidement lorsque la bestiole vient commettre son larcin.
En ces temps froids, tous les petits animaux sauvages, pourtant bien charmants, mais qui adorent venir dérober le miel de nos abeilles sont entrés en action depuis le début de l’hiver. A chaque fois, il faut que nous allions réparer les dégâts !
Et oui, déjà la fin de l’été qui arrive à grands pas… Mais pas tout à fait la fin de la période apicole !
En effet, en ce moment, nos ruches sont sur les bruyères « erica », en Sologne. Si je vous dis la bruyère « erica », c’est parce qu’il existe différentes sortes de bruyères que les abeilles aiment butiner.
Le sort des mâles, c’est-à-dire des faux bourdons, est peu enviable à cette époque de l’année.
En effet, s’ils on mené une vie de patachon jusque-là, et bien sûr fécondé ou, pour la plupart, tenté de féconder la Reine, ils sont désormais expulsés manu militari des ruches, car ils sont devenus tout simplement inutiles à l’approche de l’hiver. Hors de question de conserver des bouches inutiles dans la ruche !
Eh oui, il y a quelques jours, c’était la fête des amoureux, souvent qualifiée aujourd’hui de fête plus commerciale que romantique… Il est vrai que c’est assez ironique quand on connait l’origine de la Saint Valentin…