Tout le monde connaît la gelée royale, la propolis et le miel, star des produits de la ruche. Mais le miellat, cela vous parle ? Ce liquide épais, très sucré et goûteux, fait le bonheur de nos chères colonies d’abeilles lorsque les fleurs mellifères se font rares sur leur chemin. Comment est-il fabriqué, quelles sont ses caractéristiques et ses vertus ? Faisons le point.
D’où provient le miellat ?
Le miellat est un liquide visqueux et très sucré, excrété par des insectes parasites comme les pucerons ou cochenilles qui vont venir piquer les feuilles et les troncs de certains arbres non mellifères (pins, sapins, chênes, bouleaux, etc.) et se gaver de la sève ainsi extraite. Beaucoup trop gourmands, ces insectes suceurs-piqueurs n’ayant pas une digestion optimale, finissent par rejeter cette matière sucrée. C’est l’extraction du fameux miellat.
En France, il existe trois sortes de miels de miellat : le miel de sapin, le miel de chêne et le miel du maquis corse. Leur production est plus compliquée à prévoir en apiculture que le miel des fleurs. Pour le miel de sapin par exemple, les apiculteurs considèrent que sur une période de 10 ans, les conditions de production de miel et de récolte ne sont propices que pendant 3 à 6 ans.
De quoi est composé le miellat ?
Le miellat est composé d’environ 16 % d’eau, 38 % de fructose, 27 % de glucose, 3 % de saccharose, 9 % de dextrose, 5 % de mélézitose, 7 % d’acides aminés et de minéraux. Il n’est rien d’étonnant donc à ce que nos amies les abeilles, ne trouvant pas de fleurs mellifères à proximité, se jettent les yeux fermés sur cette substance très sucrée.
Quelles sont ses caractéristiques ?
| Caractéristique | Description |
|---|---|
| Couleur | Très sombre, presque brune, en raison d’une forte concentration en matières minérales. |
| Saveur | Prononcée, intense, aux notes maltées ; rappelle les miels foncés (sapin, châtaignier). |
| Teneur en sucre | Moins sucré que les miels floraux, mais reste agréable en bouche. |
| Texture | Souvent plus épaisse et visqueuse que les miels classiques. |
| Utilisation | S’apprécie tel quel, mais peut aussi être utilisé en pâtisserie. |
| Origine | Produit non pas à partir du nectar des fleurs, mais du miellat, une substance sucrée sécrétée par certains insectes sur les arbres. |
Quels sont ses bienfaits ?
S’il est moins sucré que les miels classiques, il n’en est pas moins riche en acides aminés, oligo-éléments et minéraux. Bien au contraire ! On le préconise habituellement pour les personnes anémiques, sujettes à de la fatigue, passagère ou chronique.
Le miellat aurait aussi des pouvoirs antioxydants plus importants que le miel de nectar (1) et serait un remède efficace contre les affections respiratoires et urinaires.
Comment choisir un bon miel de miellat ?
Pour choisir un bon miel de miellat, il faut commencer par regarder sa couleur : elle doit être sombre et homogène.
Ensuite, sa texture doit être épaisse et légèrement visqueuse, c’est là le signe d’un miel non chauffé et récolté dans de bonnes conditions. Enfin, son goût doit être intense, malté et persistant.
N’oubliez pas de bien vérifier sur l’étiquette sa provenance (transparence avant tout !), le nom de l’apiculteur et un prix cohérent, ni trop bas, ni trop élevé (entre 15 et 30 €/kg).
Comment consommer le miellat ?
Le miel de miellat se déguste à la cuillère pour profiter pleinement de ses arômes puissants. Il accompagne très bien les tartines, les laitages ou les mueslis.
En pâtisserie, il remplace à main levée le sucre raffiné en ajoutant du caractère à des gâteaux, cakes et pains d’épice. Il peut aussi s’incorporer aux boissons chaudes, à la toute fin, pour préserver ses bienfaits naturels.
FAQ
Quelle est la différence entre le miel et le miellat ?
L’abeille va butiner les fleurs des plantes et récolter leur nectar pour produire le miel. Tandis que pour le miellat, elle va s’alimenter de ce liquide épais produit par d’autres insectes.
Peut‑on utiliser le miel de miellat pour les bébés ou les enfants ?
Comme tous les miels, il ne doit pas être donné aux enfants de moins d’un an en raison du risque de botulisme infantile.

