Secret de fabrication d’une alvéole de cire

Abeilles dans la ruche

A Chezelles, on me demande parfois où les abeilles récoltent la cire dont elles font les rayons. C’est une très bonne question, pleine de logique, sauf que les abeilles ne récoltent pas la cire, elles la fabriquent !

De l’âge de 14 à 21 jours, une petite glande dite « cirière », située sous leur abdomen, secrète cette merveilleuse cire. Elle va s’étaler sur une petite surface plane dont est munie la carapace de l’abeille, cette surface est d’ailleurs appelée le miroir à cire.

Là, la cire va se solidifier et former une petite plaque d’un poids d’environ un milligramme. Soit un millième de gramme !

L’abeille va ensuite brosser son ventre avec ses pattes arrière, et ainsi décoller la fine plaque de cire, que l’on va appeler l’écaille. Puis elle va la porter à sa bouche et la mastiquer, un peu comme un chewing-gum, afin de former une petite boule. Elle va déposer cette petite boule, comme une mini-brique, à l’endroit précis où ses collègues sont en train de construire une nouvelle alvéole de cire. Et voilà !

Ces alvéoles ont une forme absolument parfaite, c’est pourquoi on s’en est toujours beaucoup inspiré dans la construction aéronautique. Un ingénieur vous confirmera que les alvéoles d’abeilles offrent le meilleur rapport résistance/poids du monde ! A noter, la section d’une cellule est la même que celle d’un crayon à papier. Dites, quand remettra-t-on enfin le Prix Nobel de physique aux abeilles ?

A bientôt au Domaine Apicole de Chezelles

Le sphinx

La saison de la bruyère se termine au Domaine Apicole de Chezelles et nous commençons à faire les visites de contrôle des ruches. C’est que certains ennemis des abeilles montrent le bout de leur nez en septembre ! Il y a par exemple le sphinx, ce très gros papillon très impressionnant que nous connaissons bien. Il fait parfois peur mais il est inoffensif. Inoffensif ? Oui, mais il a un gros défaut, il ADORE le miel. Oui, oui, comme nous, on ne peut donc pas lui donner tort. Le problème, c’est qu’il n’hésite pas à s’introduire dans les ruches pour venir se goinfrer, à l’aide de sa trompe très efficace. Et le pire, c’est que souvent, les abeilles le laissent faire, ou en tout cas ne réagissent pas assez rapidement lorsque la bestiole vient commettre son larcin.

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Voleurs de miel

En ces temps froids, tous les petits animaux sauvages, pourtant bien charmants, mais qui adorent venir dérober le miel de nos abeilles sont entrés en action depuis le début de l’hiver. A chaque fois, il faut que nous allions réparer les dégâts !

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Une petite révision du parcours des produits de la ruche !! :-)

Gros plan sur la ruche et ses habitants

LA RUCHE

Elle abrite le couvain et les adultes logent dans la ruche.

Le couvain c’est  :

– 6000 œufs

– 9000 larves

– 20000 autres plus âgées

Les adultes c’est :

– la reine

– 1000 à 2000 mâles

– 40000 à 60000 ouvrières

Elles sont nettoyeuses, nourrices, cirières, gardiennes, magasinières, ventileuses et enfin butineuses.

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Le corps de l’abeille

Petite leçon d’anatomie au Domaine Apicole de Chezelles avec nos professeurs Paulette et Maurice.

Le corps de l’abeille se divise en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen.

 L’abdomen

Il est relié au thorax par un pétiole aussi fin que celui de la guêpe. Ce pétiole est caché par de nombreux poils. Fourchus et duveteux, ces derniers font de l’abeille une excellente pollinisatrice. De plus, leur nombre, lui permette de se réchauffer et donc de réchauffer la grappe d’abeilles, qui peut se maintenir à l’extérieur à 10° C au minimum. Le pétiole, dernier anneau de l’abdomen, est soudé au thorax.

 Le thorax

Il est relié à la tête par le cou aux puissants muscles qui donnent à la tête une mobilité exceptionnelle.

La tête

Elle présente de gros yeux qui prédominent surtout chez le mâle et qui sont composés de trois ocelles. Ces derniers apprécient surtout la luminosité et viennent compléter les qualités visuelles spécifiques de l’abeille.

Leur vue est très performante et adaptée à leur activité de butineuse. Les antennes forment le 2e organe de détection, particulièrement sensible à la température, au gaz carbonique et aux odeurs en général, qui vont leur servir de guide.

corps abeille

LA MORPHOLOGIE DE L’ABEILLE

1. antennes – 2. probocis et langue – 3. glandes hypopharyngiennes – 4. glandes mandibulaires – 5. glandes labiales – 6. bouche et mandibules – 7. oesophage – 8. jabot – 9. proventricule et ses 4 soupapes – 10. ventricule et tube de Malpighi – 11. intestin – 12. rectum – 13. aiguillon – 14. glandes Koschevnikov et Dufour – 15. réservoir à venin – 16. glande alcaline – 17. glandes de Nasanov – 18. quatorze stigmates (orifices de respiration) – 19. ocelles – 20. poils crochus – 21. deux paires d’ailes crochetées – 22. ostioles – 23. ventricules – 24. tergites – 25. glandes cirières -26. stermites – 27. 1e paire de pattes – 28. 2e paire de pattes – 29. 3e paire de pattes – 30. muscles alaires

La Bruyère

Et oui, déjà la fin de l’été qui arrive à grands pas… Mais pas tout à fait la fin de la période apicole !

En effet, en ce moment, nos ruches sont sur les bruyères « erica », en Sologne. Si je vous dis la bruyère « erica », c’est parce qu’il existe différentes sortes de bruyères que les abeilles aiment butiner.

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La chasse aux mâles

Le sort des mâles, c’est-à-dire des faux bourdons, est peu enviable à cette époque de l’année.

En effet, s’ils on mené une vie de patachon jusque-là, et bien sûr fécondé ou, pour la plupart, tenté de féconder la Reine, ils sont désormais expulsés manu militari des ruches, car ils sont devenus tout simplement inutiles à l’approche de l’hiver. Hors de question de conserver des bouches inutiles dans la ruche !

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De la fleur à la ruche

Nous voici absorbés par une leçon très intéressante, donnée par notre cher professeur Maurice MARY, depuis les bancs du Domaine Apicole de Chezelles !

1) la fleur secrète un liquide sucré : le nectar.

2) les butineuses (éclaireuses) partent à la recherche du nectar des fleurs en explorant un périmètre de 5 km.

3) dès qu’elles trouvent un gisement, elles prélèvent un échantillon, le ramènent à la ruche et le font goûter à d’autres butineuses. Leur danse indique l’endroit du gisement par rapport au soleil. Continuer la lecture de « De la fleur à la ruche »