Lors d’une épreuve se déroulant le mercredi 23/03/2022, les candidats de Top Chef ont cuisiné autour des produits de la ruche. Miel, pollen, gelée royale ou propolis, ils ont déployé tous leurs talents pour séduire nos papilles gustatives et visuelles.
Dès le printemps arrivé, vous souffrez d’éternuements, vos yeux larmoient et vous grattent, vous avez donc tous les symptômes d’une allergie respiratoire comme celle liée au pollen. Vous vous demandez, à raison, s’il est possible de consommer du pollen, un des produits de la ruche aux nombreuses vertus. La réponse est oui !
Pollen entomophile et anémophile : quelle différence ?
Ce n’est pas parce que vous êtes allergique au pollen que vous ne pouvez pas en manger ! Et pour cause, le pollen que l’on consomme n’est pas le même que celui qui donne des allergies. Il existe deux types de pollens : le pollen alimentaire dit entomophile. Il est transporté par les abeilles et présente une composition nutritionnelle riche.
le pollen de graminées transporté par les vents dit anémophile. Il est la cause des allergies et rhumes pendant la période de pollinisation.
Selon certaines études, la prise de pollen alimentaire aiderait même à diminuer les crises d’allergie en réduisant les niveaux d’histamine. L’histamine est une substance fabriquée par notre organisme qui est responsable des réactions inflammatoires. On la retrouve notamment dans les médicaments contre les allergies, les fameux antihistaminiques. Faire une cure de pollen frais participerait à la réduction des symptômes d’allergie (conjonctivite, démangeaisons du nez ou de la gorge, toux, urticaire, eczéma atopique…). Si vous souffrez de rhume des foins (rhinite allergique), le pollen frais est un excellent remède naturel !
Ces deux termes font référence à un mode de reproduction des végétaux.
Pour les plantes et les végétaux, il existe deux façons de se reproduire. Dans tous les cas, afin d’assurer la reproduction, il faut que leur pollen soit transporté d’une plante à une autre, soit avec l’aide du vent, soit grâce à l’intervention d’insectes pollinisateurs comme les abeilles.
L’anémogamie est le mode de dispersion du pollen qui utilise la force du vent. Ces pollens sont dits anémophiles.
Ces pollens sont très légers et ils sont donc facilement emportés par le vent des organes mâles jusqu’aux organes femelles des fleurs.
Cette semaine au Domaine Apicole de Chezelles, beaucoup de monde dans les ruches comme tout autour d’elles d’ailleurs !
Nous avons reçu la visite de plusieurs classes, notamment celle du Collège Sainte Solange de Châteauroux.
Tous ces collègiens curieux et avides d’informations apicoles !!!!
Ils ont revêtu l’habit de travail obligatoire pour voire évoluer les abeilles dans leur milieu et surtout pour éviter les piqûres de ces gentilles petites bêtes. Et ont suivi Paulette et Marie-Cécile, qui elles ont passé leur habit de professeur.
Revenus à la miellerie, ils n’ont pu s’empêcher de goûter au délicieux miel qui venait juste d’être extrait.
Les visites se sont déroulées merveilleusement bien, dans le calme et la bonne humeur, et tous sont repartis ravis et des « abeilles »…..oups ! des étoiles plein les yeux.
C’est la saison de s’essayer à la préparation de clafoutis. Au Domaine Apicole de Chezelles, Marie-Cécile et Paulette nous ont proposé une délicieuse petite variante.
CLAFOUTIS AUX POIRES, AU MIEL, ET AUX AMANDES
Préparation : 10 min
Cuisson : 20 min
Ingrédients pour 4 personnes :
– 2 oeufs entiers
– 1 jaune d’oeuf
– 3 cuill. à soupe de sucre
– 2 cuill. à soupe de Maizéna
– 15 cl de crême fraîche
– 500 g de poires type comice, assez fermes
– 2 cuill. à soupe de miel
– 30 g d’amandes effilées grillées
– 3 cuill. à soupe de sucre glace
Préparation :
Mélanger au fouet, les oeufs avec le jaune et le sucre. Verser la Maizéna, puis le crême fraîche, peu à peu.
Couper les poires en deux, les épépiner, les peler et les détailler en cubes.
Préchauffer le four à 190° C.
Dans une poêle antiadhésive, chauffer le miel. Ajouter les cubes de poires. Bien mélanger. Laisser cuire 2 à 3 minutes.
Verser le mélange à clafoutis dans la poêle. Dès que le fond commence à colorer, retourner le clafoutis et cuire l’autre côté.
Disposer le clafoutis dans un plat à gratin. Enfourner et laisser cuire quelques minutes.
Sortir du four. Parsemer d’amandes et saupoudrer de sucre glace.
Petite leçon d’anatomie au Domaine Apicole de Chezelles avec nos professeurs Paulette et Maurice.
Le corps de l’abeille se divise en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen.
L’abdomen
Il est relié au thorax par un pétiole aussi fin que celui de la guêpe. Ce pétiole est caché par de nombreux poils. Fourchus et duveteux, ces derniers font de l’abeille une excellente pollinisatrice. De plus, leur nombre, lui permette de se réchauffer et donc de réchauffer la grappe d’abeilles, qui peut se maintenir à l’extérieur à 10° C au minimum. Le pétiole, dernier anneau de l’abdomen, est soudé au thorax.
Le thorax
Il est relié à la tête par le cou aux puissants muscles qui donnent à la tête une mobilité exceptionnelle.
La tête
Elle présente de gros yeux qui prédominent surtout chez le mâle et qui sont composés de trois ocelles. Ces derniers apprécient surtout la luminosité et viennent compléter les qualités visuelles spécifiques de l’abeille.
Leur vue est très performante et adaptée à leur activité de butineuse. Les antennes forment le 2e organe de détection, particulièrement sensible à la température, au gaz carbonique et aux odeurs en général, qui vont leur servir de guide.
LA MORPHOLOGIE DE L’ABEILLE
1. antennes – 2. probocis et langue – 3. glandes hypopharyngiennes – 4. glandes mandibulaires – 5. glandes labiales – 6. bouche et mandibules – 7. oesophage – 8. jabot – 9. proventricule et ses 4 soupapes – 10. ventricule et tube de Malpighi – 11. intestin – 12. rectum – 13. aiguillon – 14. glandes Koschevnikov et Dufour – 15. réservoir à venin – 16. glande alcaline – 17. glandes de Nasanov – 18. quatorze stigmates (orifices de respiration) – 19. ocelles – 20. poils crochus – 21. deux paires d’ailes crochetées – 22. ostioles – 23. ventricules – 24. tergites – 25. glandes cirières -26. stermites – 27. 1e paire de pattes – 28. 2e paire de pattes – 29. 3e paire de pattes – 30. muscles alaires
Avec l’arrivée des beaux jours, les premiers mouvements de foule de nos amies les abeilles commencent à être observés au Domaine Apicole de Chezelles sous les yeux bienveillants de Paulette, Maurice et Marie-Cécile.
Elles se déplacent et vont voler ça et là, à la recherche d’un nouveau logement. C’est l’essaimage.
En effet, si une ruche se divise ainsi, c’est parce que tout va bien. La colonie a grandi, est bien nourrie et se trouve un peu à l’étroit. Alors, comme on ne peut pas agrandir la ruche, eh bien une partie des abeilles se mettent à la recherche d’un nouveau logement.
En fait les abeilles commencent par élever une dizaine de nouvelles reines. Pour cela, elles nourrissent entièrement de toutes jeunes abeilles à la Gelée Royale, ce qui suffira à les transformer en Reines.
Ensuite, avant la naissance des jeunes Reines, elle vont donner des petits coups de tête à la Reine en exercice, et cesser de la nourrir. Du coup, cette dernière va perdre du poids, ce qui lui permettra ensuite de voler beaucoup mieux.
Puis une partie des abeilles va se charger en réserve de miel, et attendre que les beaux jours s’installent. Ce sont les éclaireuses qui vont signaler ce fait. Donc dès que le signal est donné, une grosse moitié de la colonie va quitter la ruche et former un essaim au sein duquel se trouvera l’ancienne Reine, et non pas une toute jeune comme certains le pensent souvent !
Vous l’avez sans doute déjà vu, un tel essaim en vol peut atteindre 15 mètres de long voire plus. Mais le 1e objectif est de trouver un premier endroit où il pourra se rassembler en grappe. En général, une branche d’arbre située près de la ruche.
Ce sont les éclaireuses qui vont partir à la recherche du nouveau logement (seulement quelques centaines), alors que l’essaim va patienter accroché à sa branche.
La trouvaille faite, l’essaim est averti et la troupe va rejoindre sa nouvelle habitation. Aussitôt, les cirières construisent des rayons, et la Reine va commencer à pondre.
Une légende transmise par des Prêtres Mayas, dit que c’est grâce à une princesse que leurs abeilles sacrées portent maintenant le nom de Mélipona.
Savez-vous que de nombreuses espèces de Méliponas existent vraiment ? et que comme dans notre histoire, certaines ont de beaux yeux bleus et ne piquent pas ? Elles n’ont pas de dard.
De nos jours, quelques 4000 espèces de la tribu des Méliponini (terme biologique) sont répertoriées autour de la planête parmi lesquelles 60 sont au Mexique.
Quelques-unes (2 ou 3) sont encore aujourd’hui utilisées pour l’élevage.
Trois genres ont été définis par nos scientifiques :
– les Méliponas, qui ne font pas de cellule royale,
– les Trigonas, qui font des cellules royales,
– les Lestrimelittas qui ne possèdent pas de corbeille à pollen aux pattes postérieures.
Cette légende parle de sous-espèces qui se trouvent en Amérique Centrale et sur les îles environnantes. Melipona Beecheii en est le nom scientifique. C’est elle, la véritable abeille sacrée des Mayas.
Elle a une dimension très proche de celle de nos abeilles européénnes, légèrement plus petite d’un millimètre, et donc un peu plus légère (0.085 gr).
Il en faut + ou – 12000 pour faire un kilo de miel.
Dans chaque essaim, il n’y a qu’une seule Reine, qui a les yeux noirs.
Une fois fécondée, elle pond des oeufs toute la journée. Elle vit et travaille en harmonie avec le reste des abeilles, qu’elles soient ouvrières ou mâles.
La population d’une ruche peut être variable, de 400 abeilles pour un tout jeune essaim, à plusieurs dizaines de milliers pour une grosse colonie.
Leur nid a vraiment la forme d’une pyramide. Elles stockent le miel et le pollen dans des sortes de jarres, à côté de leur couvain.
Chaque ruche produit entre 3 et 10 kg de miel par an. Il est délicieux et très bons pour la santé. Encore aujourd’hui, les mayas s’en servent surtout comme médicament.
(informations tirées du livre « Mélipona, la princesse Maya », aux éditions Baroch)
Nous voici absorbés par une leçon très intéressante, donnée par notre cher professeur Maurice MARY, depuis les bancs du Domaine Apicole de Chezelles !
1) la fleur secrète un liquide sucré : le nectar.
2) les butineuses (éclaireuses) partent à la recherche du nectar des fleurs en explorant un périmètre de 5 km.
3) dès qu’elles trouvent un gisement, elles prélèvent un échantillon, le ramènent à la ruche et le font goûter à d’autres butineuses. Leur danse indique l’endroit du gisement par rapport au soleil. Continuer la lecture de « De la fleur à la ruche »